Après avoir interrompu des études de droit,
il se consacre à
la radio, au journalisme et au théâtre, puis débute dans
le cinéma
comme assistant de Luchino Visconti sur le tournage de La Terre tremble (1947).
Dix ans plus tard, il tourne son premier long métrage, Le Défi.
Mais c"est en 1961, avec Salvatore Giuliano, son troisième
film, qu'il s'impose définitivement.
Héritier du néo-réalisme italien, Francesco Rosi a construit une œuvre
exigeante, d'une grande richesse esthétique, qui se veut une réflexion critique sur la
société italienne et ses dysfonctionnements. Partant d'une démarche originale, fortement
documentée, il a analysé avec intelligence et précision la notion de pouvoir.
Même s’il situe son œuvre géographiquement dans le sud (l’Italie mais aussi l’Espagne et l’Amérique Latine),
son propos se veut universel et c’est fort légitimement qu’il fut reconnu dans le monde entier. En 1963,
il reçut le Lion d’or à Venise pour Main basse sur la ville en 1972 et la Palme d’or au Festival de Cannes pour
L’Affaire Mattei.
La rétrospective Rosi présentée en 2000 dans la région Nord-Pas-de-Calais est composée de douze des seize films
tournés par le cinéaste, qui est venu en personne délivrer une leçon de cinéma à l’Université d’Artois.
Eric Miot
Président de Plan-Séquence
Responsable du Service culturel
de l'Université d'Artois
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